TRUMP vs Bernard ARNAULT
Un match gagné d’avance !
Photo: Nicholas Kamm/AFP
Comment peut-on piloter la 1ère
économie mondiale en étant en situation de stress ?
Les deux plus grands
stresseurs : le temps et la peur de perdre exercent sur Donald
TRUMP un stress colossal.
Donald TRUMP est sous
la menace d’un « impeachment inquiry».
C’est extraordinaire de le voir s’agiter pour
se défaire de cette menace. On a l’impression de voir un éléphant attaqué… par
des pygmées.
Si sûr de lui, TRUMP
n’a même pas mis en place une « war room » pour l’aider à faire-face.
« IL » est le plus grand communicant et donc IL décide seul, IL
ordonne seulement à ses avocats de travailler sur les points qui le piquent.
Le
temps est le plus grand des stresseurs de notre époque,
c’est lui le principal acteur du burnout !
La
peur de perdre est plus forte que la perspective
d’un gain espéré, c’est là, le deuxième moteur de la mise en place d’un stress
de niveau 3 sur une échelle qui ne compte que 3 échelons ! TRUMP a peur de
perdre sa place de président.
En situation de
stress, le corps calleux « disjoncte ». C’est un organe tout en
connectique qui relie les deux hémisphères et qui leur permet de
« dialoguer » en permanence. Le
corps calleux comporte 5 zones (notées de I à V) qui relient les
différentes aires qui doivent collaborer, situées à gauche et à droite du
cerveau. En disjonctant le corps va mal, l’analyse des données et la synthèse
ne sont plus en phase. Il nous faut
constamment décortiquer les données d’un problème pour ensuite combiner les
bons éléments entre eux en s’appuyant sur des éléments de mémoire pour arriver
à la solution finale. Si toutes les zones du corps calleux sont bloquées alors
les perceptions visuelles sont tronquées (perte d’éléments importants),
l’analyse des sons est faussée (on n’écoute pas complètement), le ressenti
kinesthésique est altéré (on est mal en point sans connaître l’origine réelle
du mal), la coordination est mauvaise et bien d’autres entrées perceptives sont
erronées (goût, odorat, toucher). C’est sans doute moins important pour un président ou un PDG !
En fait, avec cette
panne du corps calleux, seules les connections intra-hémisphériques sont
disponibles. Cela veut dire que l’on ne raisonne que dans l’hémisphère
prépondérant (dans le cortex préfrontal droit ou gauche) et avec le reste de
cet hémisphère. Vous ne disposez que 50% de votre potentiel mais avec un
déséquilibre tel que vous êtes dans la situation d’un coureur avec des crampes
dans tout le côté du corps. Et malgré le mal, vous poursuivez la course
persuadé d’en être capable. Pour prendre encore une image : ce n’est pas
une batterie de voiture rechargée à 50%, seul un côté du véhicule fonctionne,
la sortie de route est inévitable.
Bien entendu en plus
du dysfonctionnement fonctionnel, la
saturation hormonale (adrénaline et cortisol) va participer à vous faire
réaliser les mauvais choix. Et ceci aussi longtemps que vous ne les aurez pas
éliminées.
Quel est le côté qui
prend au final la décision quand on n’est pas sous stress. Normalement la
décision est prise dans le cortex frontal (situé juste derrière le front) de notre hémisphère prépondérant. Si nous sommes très pointilleux de nature,
pinailleur…après avoir fait plusieurs fois:
La décision
sera prise dans votre hémisphère du détail.
Si vous avez l’habitude de gérer
par le global, si vous avez le sens de la communication, si vous partez dans
tous les sens en arborescence, si vous faîtes de bonnes imitations….alors après
avoir fait plusieurs fois:
Vous prendrez votre décision dans votre cortex préfrontal de
votre hémisphère du global !
C’est le cas de TRUMP !
Est-ce que un QI élevé
peut vous sauver ? Pas vraiment, puisque pour prendre une décision il faut
de l’analyse et de la synthèse avec un jeu de ping-pong entre les deux
hémisphères toujours par le corps calleux ! Comment peut-on faire une
synthèse sans l’étude minutieuse des données ? Comment peut-on faire une
analyse sans avoir compris le sens du problème ?
Généralement plus on
a un QI élevé, plus on se sent humble !
Ce n’est pas le cas
de TRUMP
Concernant son QI, je
vous laisse juge ! Regardez l’étendue de son vocabulaire, sa capacité à
lire des rapports complexes, son sens de l’organisation, la logique (je devrais
dire, l’absence de logique !) qu’il emploie, son mode de management. Avec
ces éléments vous pouvez placer le curseur soit avant 130 soit après !
Facile ! 130 étant la frontière des hauts potentiels.
En face Bernard
ARNAULT, le patron de LVMH. Zéro stress, zen ! En pleine maîtrise de ses
capacités qui sont, somme toute très élevées. Un QI très supérieur, à l’écoute
de son entourage et de la problématique de l’économie mondialisée : un QI
« d’adulte à haut potentiel ».
Son mode de
management dans LVMH est le reflet d’un grand savoir-faire managérial. Il
s’entoure des meilleurs collaborateurs et sait les motiver par des valeurs, pas seulement par l’argent.
L’attention aux personnes et aux talents valorisent les compétences. L’opposé
du style « France télécom ».
Qui manipule
qui ? Donald TRUMP ou Bernard ARNAULT ?
Ce sont des
« amis » de longue date. Tout les oppose. LVMH a besoin d’une 3ème
usine aux États-Unis, 1er marché du groupe. Son staff avait attiré
son attention dès 2016 sur le besoin d’une usine supplémentaire, indispensable
pour faire face à la demande sur les States.
Lorsque TRUMP est élu
le 8 novembre 2016, Bernard ARNAULT a compris qu’il aura besoin du soutien du
nouveau président. C’est certainement le sens de la première rencontre
officielle du 9 janvier 2017.
Bernard ARNAULT a
aussi compris dès 2016 ce que signifie « America first ! ».
Il a compris que
TRUMP va toucher aux droits de douane. 10% ou 20 % supplémentaires dans les
coûts de production serait intenable. C’est ainsi que l’idée d’une nouvelle
usine au States prend forme dans son esprit, c’est un challenge
gagnant/gagnant !
C’est ce projet qui vient d’aboutir. La
nouvelle usine au TEXAS est inaugurée ce vendredi. Mission accomplie !
Donald TRUMP présente
son « America first » : il créé des emplois dans le Texas. La campagne présidentielle de 2020 est partie!
Il
favorise lui-même le secteur du luxe français. Il ne va pas taxer cette branche
contrairement à ce qu’il vient de faire vis-à-vis des vins, des
fromages, de l'huile d'olives, de certains textiles et engins de chantier mais surtout
de l’aéronautique, précisément AIRBUS !
LVMH passe donc au
travers de l’orage, sans être concerné par la moindre taxe ! L’aventure
américaine peut continuer et se renforcer comme prévu.
TRUMP va jusqu’à
faire la promo de VUITTON, en présentant un sac au monogramme emblématique de
la marque. Si les américains du Kentucky ne connaissaient pas le fameux
monogramme c’est maintenant chose faite ! Merci Donald !
Non seulement Bernard
ARNAULT bat TRUMP à son propre jeu, mais il ridiculise aussi les autres PDG des
grands groupes européens ainsi que le gouvernement français sous le feu des
nouvelles taxes, de 10% et de 25%.
Un bon sujet d’étude pour
toutes les grandes écoles, notamment The Université of California, Los Angeles.