samedi 26 décembre 2020


 

Les derniers jours de Donald TRUMP

Un homme seul au bord du gouffre?

Les derniers moments de pouvoir du président des États-Unis s’annoncent mouvementés.

Peut-on vivre et travailler dans le déni de réalité?

Cela semble être le cas pour Donald TRUMP.

Aujourd’hui, il a perdu tous ses procès (sauf un sans conséquence notable). Il est convaincu que les démocrates ont truqué les élections et il a réussi à rallier à cette cause conspirationniste un nombre important d’élus et d’électeurs républicains.

Comment vont se dérouler les ultimes jours de cette présidence si chaotique et si imprévisible? Va-t-il décréter la loi martiale pour demander aux militaires d’organiser de nouvelles élections? Les neurosciences peuvent nous aider à prévoir ces 3 prochaines semaines.

Quels sont les principaux traits de caractère de Donald TRUMP?

 TRUMP présente presque tous les traits d’un pervers narcissique :

*  C’est une personnalité individualiste. Formidable manipulateur, il exerce depuis longtemps des pressions sans limites sur son entourage et ses adversaires. Il dispose d’une armée d’avocats pour avoir le dernier mot. Et si par malheur il perd un procès, il repart sur un autre pour arracher une victoire. En ultime recours, il sortira son carnet de chèques. L’empathie chez lui est réduite à la portion congrue. Très faiblement attaché aux autres, si vous le dérangez ou le contredisez, vous serez viré. « You are fired » est sa réponse préférée. C’était le titre d’une émission de téléréalité qu’il animait, c’est ainsi qu’il congédiait les candidats. Aujourd’hui par un simple tweet il peut licencier un ministre sans plus de forme ! C’est inimaginable en France. TRUMP ne ressent que très peu de culpabilité ou de remords.

**  C’est une aussi une personnalité antisociale : Prédateur en affaire et je n’ose pas parler de ses frasques sexuelles (plusieurs procès l’attendent après le 20 janvier prochain). Impulsif, il tweete souvent sans en avoir mesuré toutes les conséquences. Indifférent aux normes sociales, aux émotions et aux droits des autres, il exerce son pouvoir sans état d’âme. Et pour clore ce portrait affligeant, son besoin de stimulation est colossal.

Au croisement de cette configuration duale se trouvent les psychopathes. Malheureusement, ce n’est pas le seul dirigeant à présenter cette pathologie. Cela ne nous rassure pas, et le nombre d’Américains ayant voté pour lui est la démonstration que ce type de personnalité est appréciée et qu’elle est capable d’agréger les foules. Peut-être d’ailleurs n’êtes-vous pas d’accord avec ce tableau clinique et faites-vous partie des 35% de Français à lui reconnaître des qualités et à minimiser ses défauts?

Alors quel avenir nous prépare-t-il pour les prochains jours?

C’est là qu’il faut reprendre l’analyse fournie par les neurosciences.

TRUMP est à nouveau en stress total comme je l’ai expliqué dans un précédent article, il est bloqué dans un hémisphère, le corps calleux ayant totalement disjoncté sous l’effet de la rage et du stress. Mais quel est son hémisphère prépondérant? Il raisonne dans l’hémisphère du global. Il argumente à l’emporte-pièce. Ses théories du complot menées contre lui sont vagues et générales, même s’il donne quelques noms de pays qui auraient participé à la fraude. Il n’accède pas au détail, il ne les trouve pas. Il n’a pas de faits, de preuves avérées, car même si elles étaient devant lui, il ne les verrait pas !  Cela fait partie des dégâts causés par le stress : vous recherchez quelque chose qui est près de vous et l’objet devient invisible ! N’a-t-on pas vu dernièrement le Premier ministre Jean CASTEX chercher ses lunettes (en public) alors qu’elles étaient sur son nez? En situation de stress intense, l’hémisphère prépondérant coupe le contact avec son homologue. C’est comme si la ligne téléphonique était coupée. Le travail incessant de communication et de construction des idées est remis en cause, il vous manque la moitié (au moins) des éléments pour comprendre la situation. Ne doit-on pas faire analyse-synthèse constamment pour résoudre un problème même simple? Alors que dire dans les situations complexes?

TRUMP en est là, il est perdu. Il sait qu’il ne rétablira pas SA vérité dans ces derniers jours, sauf miracle. Si un conseiller lui trouve une porte de salut, il est prêt à tout tenter.

TRUMP se projette dans une prochaine victoire, celle que l’on vient de lui voler. Alors il commence les préparatifs de celle-ci.

*  D’abord s’assurer que sa famille et ceux qui l’ont aidé soient préservés de la justice. Il gracie à tour de bras, au grand dam des observateurs mêmes de son propre camp. Ce n’est pas de la philanthropie, c’est juste un calcul pour garder des « pions » utiles pour d’autres victoires. Il achète de futurs clients.

*  TRUMP va organiser de nouveaux meetings pour préparer sa future réélection. D’abord en Géorgie pour l’élection des deux derniers sénateurs. Un enjeu important pour Jo BIDEN.

* Le 20 janvier prochain, il ne participera pas à la passation de pouvoir et à l’investiture de Jo BIDEN. Il va organiser un contre évènement puis se vantera d’avoir rassemblé plus de participants que le nouveau président élu. Il   prouvera ainsi que c’est lui le vrai rassembleur.

*  D’ici là, il torpillera toutes les décisions prises par le Congrès, quelle que soit leur importance. Il voudra prouver jusqu’au bout que c’est lui qui décide. Plus la date approchera plus sa rage sera grande.

*  Au soir du 20 janvier 2020, il retournera dans sa résidence de Mar-a-Largo non sans avoir oublié de s’être "auto-gracié" pour jouir plus tranquillement des 4 prochaines années et revenir au pouvoir.

Non, nous n’avons pas fini d’entendre parler de Donald TRUMP. J’attends de voir le nombre conséquent d’ouvrages et de thèses qui vont disséquer les 4 années les plus folles d’un des meilleurs manipulateurs politiques.